Rénovation urbaine: le cap de 100 quartiers terminés est franchi

Le cap de 100 quartiers rénovés dans le cadre du Programme national de rénovation urbaine (PNRU) a été franchi, s'est félicitée vendredi dernier l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) à l’occasion du forum régional des acteurs de rénovation urbaine qui se déroulait à la Cité des sciences et de l’industrie de Paris.
Au total, 323 000 logements ont été rénovés et 139 000 construits depuis le lancement du PNRU en 2003 par Jean-Louis Borloo, alors ministre de la Cohésion sociale, a précisé l’ANRU, ajoutant qu’il restait à finir les travaux dans 390 quartiers, où les chantiers sont dans des états d'avancement très variables.
« La rénovation urbaine apporte vraiment du mieux dans ces quartiers, les habitants le disent, a assuré le directeur général de l'ANRU, Pierre Sallenave. Je ne peux pas accepter les discours qui disent que l'on n'aurait pas dû le faire: on donne vraiment une impulsion positive aux quartiers ».
En juillet dernier, la Cour des comptes avait estimé que le PNRU n'avait « pas atteint ses objectifs ni atténué les handicaps » de ces quartiers. Elle s'est également inquiétée du financement du programme, jugeant les crédits insuffisants pour achever tous les projets.
Le PNRU devait totaliser plus de 40 milliards d'euros d'investissements sur la période 2004-2013, dont 12 milliards de subventions à l'ANRU. « Le financement de l'ANRU est sécurisé jusqu'en 2015 dans le cadre d'un accord entre l'Etat et Action logement », a assuré Pierre Sallenave. Le gouvernement a annoncé le 11 septembre qu'Action logement --qui regroupe l'ensemble des organismes du 1% Logement-- financerait l'Anru à hauteur de 1,2 milliard d'euros par an pendant trois ans mais l’accord entre l'Etat, Action logement et l'Anru n’est pas encore finalisé.
« La rénovation urbaine est, et restera le sujet des vingt prochaines années. Il y aura une suite, qui ne s’appellera pas PNRU puisqu'il semble qu'on veuille changer le nom, mais il y aura une suite », a déclaré pour sa part le président de l’ANRU, Gérard Hamel. « Il faudra hiérarchiser les priorités en fonction des urgences et étaler les opérations dans la durée », a-t-il néanmoins ajouté.
Les modalités de la poursuite de la rénovation urbaine devraient être connues après la fin de la concertation sur la politique de la ville lancée le 11 octobre dernier à Roubaix par François Lamy, ministre délégué chargé de la Ville, et le résultat de l’évaluation du PNRU confiée à l’Observatoire national des zones urbaines sensibles.

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